Par Jean Rivière
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🏅 Ceci est une formation « Collector » : elle a été créée par Jean Rivière il y a plusieurs années, et elle a déjà aidé de nombreux élèves.
Après avoir présenté l'iPad, Steve Jobs avouait à un journaliste qu'il ne le mettrait pas entre les mains de ses propres enfants (interview avec le journaliste Nick Bilton, en 2010).
Le même journaliste avait découvert que c'était chose courante chez les grands patrons des entreprises technologiques...
Un des fondateurs de Twitter et Medium, Evan Williams, avait acheté des centaines de livres pour ses enfants, et refusait de leur donner une tablette !
C'est bien connu chez les trafiquants : on ne consomme pas sa propre came.
C'est pareil chez les patrons de bars : il y a une émission américaine qui s'appelle "Bar Rescue", dans laquelle un coach business vient aider des bars proches de la faillite... Et la première chose qu'il fait, c'est de faire en sorte que le patron arrête de boire autant que ses clients.
La technologie, c'est magique. Mais la façon dont on l'utilise, pour la plupart d'entre-nous, relève d'une terrible addiction.
Et aujourd'hui, les premières générations qui ont passé leur enfance avec un smartphone dans les mains sont en train d'arriver à l'âge adulte.
45% d'entre-eux l'utilisent quasiment constamment.
Regarder un écran, c'est donc devenu l'activité principale des humains.
C'est indéniable que c'est l'un des plus grands changements dans l'histoire de l'humanité, dans la façon dont on vit au quotidien.
On est donc des cobayes, en plein milieu d'une expérience grandeur nature.
Et cette expérience, le monde entier ou presque, participe. Bizarrement, on entend très peu de gens se posent des questions sur ce que ça entraîne comme effets sur notre mental et notre bien être.
Encore autre chose :
La génération Z, les premiers "digital natives", c'est à dire ceux qui ont passé leur enfance avec un smartphone...
C'est la génération qui boit le moins. Qui fait le moins la fête. Et qui a le moins de relations sexuelles par rapport aux générations passées.
MAIS
Quand tu remontes en arrière, que tu regardes ceux qui ont passé leur adolescence dans les années 60-70...
À côté, tu te dis que tout va bien pour les jeunes d'aujourd'hui, en ce qui concerne les addictions !
Mais en fait non.
L'addiction au smartphone a remplacé celles du passé.
On ne le voit pas. Comme les effets sont discrets (une personne accro aux écrans ne fait de mal à personne et ne crie pas dans la rue), on les ignore.
Tellement de gens se détruisent en silence, sans faire de mal à personne...
Leurs capacités d'attention sont au niveau le plus bas de l'histoire de l'humanité. Les diagnostics de troubles de l'attention n'ont jamais été aussi fréquents que depuis l'apparition du smartphone et des réseaux sociaux.
Et la dépression devient une nouvelle normalité.
Bref. On pourrait en faire une liste qui prendrait des pages et des pages...
C'est que si tu veux arrêter l'alcool, tu arrêtes de fréquenter les bars.
Si tu veux arrêter la drogue, tu arrêtes de fréquenter les milieux dans lesquels on en consomme.
MAIS
Si tu veux arrêter l'addiction au smartphone, tu fais comment pour bosser ?
Tu fais comment pour communiquer ?
Tu fais comment pour continuer à être intégré à la société ?
La technologie est devenue tellement indispensable pour le fonctionnement d'une vie normale qu'on se retrouve devant un choix impossible :
Option 1 : continuer comme avant.
Option 2 : se couper du monde, et partir vivre dans la forêt.
Du coup, on continue comme avant, faute d'alternative viable.
Un exemple que j'aime bien parce qu'il est parlant, c'est celui des machines à sous.
Les machines à sous, dans les casinos, ont été créées pour être addictives.
Comment ça marche ?
1- Tu as une chance de gains élevée en fréquence (tu gagnes souvent, mais pas forcément beaucoup).
2- Tu sais que tu peux toucher le jackpot si tu as de la chance (grosse espérance de gains, mais qui arrive très peu souvent).
3- C'est facile de jouer (tu appuies sur un bouton ou tu pousses la barre), et du coup tu passes la soirée à le faire.
Si tu ne gagnais pas souvent de petites sommes, tu abandonnerais le jeu bien avant.
En plus il y a la sonnerie, les lumières qui s'allument à chaque fois que tu gagnes 3 centimes... Ça te scotche à la machine pour encore un tour, et puis un autre, et puis un autre.
Sur les réseaux sociaux, au lieu d'appuyer sur un bouton ou une barre, tu scrolles ou tu rafraîchis.
Tu as beaucoup de chances d'avoir quelques likes (tu gagnes souvent, mais pas forcément beaucoup).
Et tu sais que tu peux toucher le jackpot si tu as de la chance (l'un de tes posts peut devenir viral, et tu peux devenir connu et populaire, mais tu as très peu de chances que ça arrive).
Comme dans le cas des machines à sous, c'est facile de jouer : tu postes juste une pensée, une photo...
Pendant les années 2014-2015 (par là, je suis mauvais en dates), qui étaient parmi les années les plus heureuses de ma vie...
Je m'étais complètement isolé des réseaux sociaux, et de tout ce qui avait un flux en temps réel. J'avais pris la voie extrême, qui consiste à s'isoler de tout ça.
Et ça marche : ça rend vraiment heureux. Serein. Posé.
Le souci, c'est que depuis, le monde a changé.
La plupart des gens ne peuvent plus avoir une vie qui fonctionne sans utiliser ces outils.
C'est la raison pour laquelle le seul choix possible est d'apprendre à les MAITRISER, plutôt que d'essayer de s'en séparer à 100%... ou pire, plutôt que de se retrouver maitrisé par eux.
C'est pourquoi je te propose un GRAND DÉFI pour apprendre à vivre mieux et à sortir de la plus grande addiction du SIÈCLE...
JOUR 1 :
C'est CRUCIAL pour retrouver et exercer ses capacités d'attention.
JOUR 2 :
Avec des objets (parfois connectés, parfois non), qui ne demandent pas d'utiliser son téléphone pour la plupart des choses qu'on fait avec aujourd'hui.
Le but n'est pas de refuser la technologie, mais de l'utiliser d'une façon non-intrusive, et qui ne nous donne pas la tentation d'aller sur les réseaux sociaux à chaque fois qu'on veut changer la musique, ajuster le volume, ou éteindre la lumière...
JOUR 3 :
Fonctionner par GRANDES QUÊTES et GRANDES RECHERCHES plutôt que de manger ce que nous donne un algorithme comme si on était une oie qu'on gave.
Bref, reprendre le CONTRÔLE sur les contenus qu'on consomme.
JOUR 4 :
Quand on n'a rien à faire, la plupart d'entre nous sortent leur téléphone.
Si on n'a pas d'alternative à ça, on ne PEUT PAS sortir de l'addiction. C'est juste pas possible de se forcer à rester à regarder le mur, après 10 années ou plus passées devant un écran.
On va trouver des solutions pour ça.
JOUR 5 :
Avec une vraie POLITIQUE de NOTIFICATIONS. Réfléchie. Pensée.
Pour décider intentionnellement de QUI et QUOI a le droit de nous interrompre. Et ne plus laisser les notification contrôler notre attention ni le programme de nos journées.
JOUR 6 :
Dans quasiment toutes les cultures, il y a un temps mort chaque semaine.
Il y a des milliers d'années, les gens ont découvert qu'on avait besoin de se déconnecter de nos activités habituelles pendant une journée par semaine.
On le fait bien pour le travail. On va le faire aussi pour la technologie.
Ça fait un bien fou, et c'est souvent à ce moment là qu'on trouve les plus grandes idées et qu'on a les plus GROS DÉCLICS. Parce qu'on arrive enfin à prendre du recul.
JOUR 7 :
Des outils, des accessoires, des technologies et des habitudes qui aident à vivre mieux.
SANS rejeter la technologie, mais en l'utilisant pour en tirer partie... Plutôt que ce soit de nous qu'elle tire partie.
Aux USA, les adultes passent maintenant 11 heures par JOUR devant les écrans, TV incluse.
Le souci c'est qu'au début c'était beaucoup moins. Mais ça augmente chaque année...
Et on ne s'est pas rendu compte qu'on en était arrivés là.
C'est un peu comme si on mettait une grenouille dans de l'eau froide. Et puis qu'on la chauffait peu à peu, jusqu'à la faire bouillir.
La grenouille ne se rend pas compte de l'augmentation de la température parce que l'opération est lente et progressive.
Et sans le réaliser, elle se retrouve bouillie elle aussi.
Aux US les 8 à 18 ans passent...
7.5 heures par jour devant un écran !
Soit l'équivalent d'un emploi à temps complet... + les weekends.
On a cru que le problème numéro 1 avec eux était lié aux données personnelles.
C'est un vrai problème.
Mais ce n'est pas celui qui a le plus d'impact sur notre moral, notre mental, et notre humeur...
On peut même voir le débat sur les données personnelles comme une DIVERSION !
Oui, c'est important...
Mais c'est probablement le plus PETIT des problèmes générés par les réseaux sociaux.
Quand tes enfants se retrouvent 7 heures par jour devant un écran...
Et quand toi tu en passes 11...
Le souci premier n'est pas de savoir quelle pub Instagram va te montrer, ni comment la plateforme va exploiter tes statistiques de navigation.
CERTAINS GÉANTS DU WEB S'ACHÈTENT UNE BONNE CONSCIENCE, en détournant le débat vers la seule question des données personnelles.
Sans pour autant aller s'isoler dans une grotte ni en remplaçant le smartphone par des silex.
Mais en utilisant la technologie pour améliorer sa propre vie, plutôt que pour améliorer à nos dépens les résultats des géants du web.
Les dirigeants de ces entreprises là eux-mêmes protègent leurs propres enfants de ce à quoi ils essayent de nous rendre accros.
Il est grand temps de reprendre le contrôle !
Il s’agit d’une formation audio.
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Par Jean Rivière
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